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Atelier sur la biofortification en Haïti

La biofortification est une stratégie d’amélioration génétique conventionnelle des cultures, réalisée dans le but d’accroître leur valeur nutritionnelle. Elle tire partie de la variabilité qui existe naturellement entre les lignées d’une même culture quant à la teneur en microéléments, éléments minéraux et vitamines. Le projet AKOSAA a introduit plusieurs cultures biofortifiées en Haïti, notamment la patate douce à chair orange (développée par le Centre international de la pomme de terre), maintenant diffusée dans plusieurs régions du pays. Il travaille aussi sur le haricot enrichi en fer (développé par le Centre international d’agriculture tropicale) et sur le maïs à haute qualité protéique (maïs QPM, produit par le Centre international d’amélioration du maïs et du blé).

 Du 27 au 29 octobre 2014 a eu lieu l’atelier pour la planification des activités de biofortification en Haïti, financé par le programme HarvestPlus pour l’Amérique latine et les Caraïbes (HarvestPlus ALC) et co‐organisé par le projet AKOSAA. Au total, quatre‐vingts (80) personnes ont participé à l'atelier. Elles représentaient diverses institutions haïtiennes, aussi bien publiques que privées. Les participants comprenaient également des chercheurs en provenance de Panama, des Etats‐Unis, de la Colombie, du Brésil, du Mexique et du Pérou.

Voir le rapport de l'atelier.

See biofortification workshop report.

Projet pilote de distribution des paniers alimentaires

Dans le cadre de la prise en charge de la malnutrition, 77 familles des enfants mal nourris ou à risque de malnutrition ont reçu un panier alimentaire deux fois par mois durant une période de neuf mois. Cette activité a été rendue possible grâce à une contribution exceptionnelle de l’Université de Moncton avec des fonds complémentaires du projet. Le nombre total de paniers distribués de novembre 2014 à juillet 2105 est de 1 375 paniers.

 

La distribution des paniers, aux enfants mal nourris ou à risque de malnutrition a eu un effet positif sur la récupération de l’état nutritionnel des enfants. De plus, la période moyenne, pour atteindre un état nutritionnel normal a été courte, soit de 2 mois.

Dans un objectif d’autonomisation et pour susciter un changement de comportement alimentaire à long terme, les familles ayant bénéficié de la distribution de paniers ont ét appuyées dans la mise en place de jardins potagers, ou jaden lakou.

Effet de la distribution de paniers alimentaires sur l’état nutritionnel des enfants ayant participé au programme. La distribution s’est étalée sur 9 mois, de novembre 2014 à juillet 2015. Un total de 77 enfants a participé au programme. Un enfant a abandonné en cours de programme. L’état nutritionnel des enfants était évalué toutes les deux semaines, d’après le rapport poids/taille et la mesure du périmètre brachial. Deux périodes (début et fin de la distribution des paniers) sont séparées par une ligne pointillée. Pour chacune des périodes, deux groupes de barres sont présentés. Un premier groupe (à gauche pour chacune des périodes) indique le nombre d’enfants à risque de malnutrition ou en état de malnutrition aiguë légère, modérée ou sévère. Le second groupe (à droite pour chacune des périodes) représente une compilation de la prévalence de la malnutrition aiguë en deux catégories : État nutritionnel normal ou Malnutrition aiguë totale (comprenant la somme des enfants à risque de malnutrition ou en état de malnutrition aiguë légère, modérée ou sévère). Pour la période de début de la distribution des paniers, aucun enfant n’avait un état nutritionnel normal. Pour la période de fin de distribution des paniers, aucun enfant n’était à risque de malnutrition. La figure ne comprend donc pas de barre d’histogramme correspondant à ces deux circonstances.

Lancement du projet pitimi papèpichon

Le 4 mai 2017, plus d'une centaine d'agriculteurs et d'agricultrices ont reçu des semences de la variété de sorgho Papèpichon,  tolérante au puceron jaune. Cette distribution a eu lieu à Bas Boen, en présence du président de la République d'Haïti, M. Jovenel Moïse, du ministre de l'agriculture, M. Carmel André Béliard, du sénateur de l'Ouest, M. Jean Renel Sénatus, de l'ambassadeure du Canada en Haïti, Mme Paula Caldwell Saint-Onge, et de plusieurs autres hauts dignitaires nationaux et internationaux.

Cette cérémonie de lancement du projet "Pitimi papèpichon" a fait l'objet d'une abondante couverture de presse et a marqué le début d'une vaste opération orchestrée par le projet AKOSAA et son partenaire, le Chibas, en vue de la multiplication et de la distribution à grande échelle d'une nouvelle variété de sorgho, tolérante au principal ravageur de cette culture.